Les personnes avant les choses

Avant ma grossesse, il m'était impensable qu'un bébé "dicte sa loi" : c'était aux parents de fixer leur propre rythme à l'enfant, afin que ce dernier apprenne au plus vite comment fonctionne notre société (ouais, j'ai changé, hein?!).

Je me rappelle d'un rdv que j'avais avec une amie, alors jeune maman d'un bébé de quatre mois : nous devions passer un après-midi ensemble, et cette dernière était arrivée (très) en retard. Je bouillais intérieurement : "elle n'avait qu'à prévoir ! elle aurait pu mieux se préparer, partir plus en avance..."

Je me rappelle qu'en la voyant, j'avais été surprise de la trouvée si négligée : habituellement pomponnée de la tête aux pieds, elle n'était, ce jour-là, même pas coiffée, en jogging... Je m'étais dit "eh ben ! 'ya du laisser-aller ! elle pourrait quand même faire un effort, se maquiller, s'habiller plus féminine ! elle a le temps : les bébés, de toute façon, ça ne fait que dormir !"
"Les personnes avant les choses".

Peut-on m'en vouloir pour ces pensées? Je ne pense pas : après tout, je ne savais pas, je n'étais pas encore maman.
A la naissance de Ptiloup, j'ai pu expérimenter, découvrir ce fameux principe : "Les personnes avant les choses" (pour la naissance de Minibus, j'vous raconte même pas !)
Ça n'a pas été évident, surtout les première semaines. J'ai dû prendre conscience de certaines choses pour arriver à lâcher prise, à ne plus vouloir être parfaite. A "être avec" plutôt que de "paraître".
Je crois qu'en cela, les pleurs des bébés sont très efficaces : les mères (et les pères aussi, sûrement), comprennent rapidement que l'urgence est non pas le ménage, mais de s'occuper de leur enfant, surtout lorsque ce dernier pleure !
"Les personnes avant les choses".

J'ai ainsi abandonné la pression que j'avais par rapport aux tâches ménagères : consoler Ptiloup après un chagrin, lui chanter une comptine, l'allaiter... toutes ces petites choses du quotidien étaient (et sont !) devenues bien plus importantes que mon ménage quotidien !
Me maquiller (surtout les premières semaines après mon accouchement) passait au second plan.
Répondre au messages vocaux/mails administratifs rapidement, cuisiner de grands plats, arriver avec 15mn d'avance à chacun de mes rendez-vous... étaient beaucoup moins important que de prendre soin de mon fils.
"Les personnes avant les choses".
Apprendre à aller plus lentement, et à voir le positif en chaque chose, est, pour moi, l'étape suivante.
Vivre l'instant présent, ne plus m'attacher au résultat de ce que je souhaite, mais plus au chemin que je suis en train de parcourir... Quel régal ce sera, lorsque j'y arriverai !

"Les personnes avant les choses".

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