Je pensais donc m'épargner certains pleurs de Ptiloup et la culpabilité énorme que la plupart des mères ressentent...
Mais voilà que pour des raisons personnelles, je vais m'absenter un week end par mois pendant les 20 prochains mois minimum !
Un gros changement, aussi bien pour moi que pour ma petite famille : être seule dans une région de France que je connais guère, gérer les déplacements, l'allaitement, mais surtout cette séparation ponctuelle et les émotions que cela pourrait engendrer pour Ptiloup.
Un de ces week end est déjà passé.J'avais pris le temps de bien expliquer à Ptiloup ce qu'il allait se passer : vaguement d'abord, puis, la date fatidique approchant, je lui rajoutais des détails ("maman ne sera pas là pendant 2 jours", "Papa va rester avec toi", "Papa et toi vous allez jouer ensemble tout le week end", "Maman te téléphonera très souvent" etc). Ptiloup ne semblait pas tant réagir que ça.
Le moment du départ a été déchirant. Bien que nous ayons essayé de faire ça rapidement et de rendre l'ambiance légère, Ptiloup a éclaté en sanglots.
Ma culpabilité de maman en a pris cher, et j'ai passé le week-end avec la gorge serrée.
- Le premier jour, il a beaucoup pleuré, crié. J'ai supposé que c'était toute sa colère qu'il exprimait.
- Les dix jours qui ont suivi, Ptiloup a été très inquiet. Chaque fois que je me déplaçais dans la maison, il pleurait, de peur que je ne reparte. Les siestes étaient catastrophiques ( j'ai été obligée de les passer à ses cotés, à lui caresser les cheveux)
- Désormais, il semble plus serein. Retour à la normale ! ... Dommage que je reparte ce week-end !
Pour rassurer Ptiloup, voici ce que nous avons mis en place (on ne sait jamais, peut-être que cela peut aider certaines familles, dans le cas d'absence ponctuelle ou prolongée) :- Pendant mon absence, son Papa et lui se sont beaucoup amusés. J'avais préparé d'avance les repas, de manière à ce qu'ils puissent avoir le plus de temps libre possible tous les deux.
Ils ont également mangé des choses que je ne donne pas à Ptiloup habituellement (par exemple, un croissant le matin, ou du chocolat pour le dessert...) Ils ont fait des petites ballades, ont écouté de la musique, ont dansé...
- Nous avions préparé des petites vidéos, pour qu'il me voit et écoute le son de ma voix pendant mon absence. Les photos de famille ont beaucoup été regardées ce week-end-là, apparemment. J'ai essayé de leur téléphoner plusieurs fois par jour.
- A mon retour, il m'a fallu principalement de la patience !
Intérieurement, j'aurais adoré que Ptiloup me fasse plein de câlins, que nous rattrapions notre retard de bisous et de jeux ensemble... Cependant, face à moi, il y avait un petit garçon de 16 mois, inquiet et en colère. Aurais-je osé avoir des attentes vis-à-vis de lui? Non.
- De l'écoute et des explications. Il a fallu passer plusieurs journées à écouter ses peines, ses colères, ses angoisses. A répéter les mêmes choses, inlassablement : que je restais avec lui, maintenant, que je comprenais que ça avait dû être très dur pour lui, qu'il avait dû être inquiet...
- Certaines lectures peuvent aider. J'ai commandé, par exemple, Bébés Chouettes (9.9€), qui parle de l’inquiétude que peuvent avoir les enfants lorsqu'ils sont séparés de leurs parents. (ce que je pense de ce livre, ainsi que d'autres livres qui parlent de la séparation : ici).
- J'ai également préparé une sorte de petit planning, représentant un week end sans moi (avec un lundi en ma présence) : il pouvait coller une gommette à chaque étape passée, et ainsi avoir un aperçu du temps qui passe !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire