Il ne m’est pas toujours facile de le faire, car je me pose beaucoup (trop?) de questions : suis-je trop ferme ? Pas assez ? Ma phrase était-elle suffisamment claire ?
En s’essayant à l’éducation bienveillante, on se remet beaucoup en question !
Par exemple, je me suis rendue compte que j’ai tendance à trop dire « non », "ne...pas".
Pourquoi éviter d'employer la négation?
Tout d'abord, parce que les interdits, c'est barbant ! Imaginez : Vous débutez dans un nouveau travail, et votre patron vous rouspète sans arrêt "fais pas ci ! fais pas ça ! nooon !"... sans même vous indiquer ce que vous devez faire : comment vous sentiriez-vous?
De plus, la négation est difficilement compréhensible pour les tout-petits. Quand on leur dit "Ne touche pas à ce vase", ils n'entendent que "vase" : du coup, ils touchent le vase pour montrer que oui, ils ont compris qu'on parlait bien de lui (merci Isabelle Filiozat pour m'avoir fait comprendre cela!)
Voici quelques pistes que j’ai trouvées, au grès de mes lectures et réflexions, pour éviter de dire « non » sans arrêt :
- Aménager et sécuriser l’espace de vie : cache-prise, barrière de sécurité, bloque tiroir… mais également mettre les objets fragiles hors de portée des petites mains curieuses. Tout simplement pour éviter d’être toujours son enfant, de lui répéter inlassablement que « non », il ne faut pas toucher à ci, il ne faut pas toucher à ça !
Cet aménagement doit être fait selon l'enfant... mais aussi selon ses propres limites.
Par exemple, chez moi, j’ai laissé un libre accès à un placard de la cuisine, et les enfants prennent beaucoup de plaisir à sortir toutes les casseroles. Cela ne me gêne pas, mais je comprends que pour d’autres parents, cela serait inacceptable : respecter ses propres limites est important !
- Isabelle Filliozat l’explique très bien dans ses livres : au lieu de dire « non », mieux vaut utiliser le « stop », qui bloque plus facilement l’action sans agressivité.
Car oui, on peut être très strict dans l’éducation que l’on donne aux enfants, sans pour autant être agressif : on peut tout à fait poser ses limites dans le calme et le respect de chacun.
- Évidemment, communiquer un maximum avec son bébé !
Je tâche de prendre le réflexe d’établir des règles plutôt que des interdits : « Ne jette pas les haricots verts par terre ! » devient « Si tu as assez mangé, tu peux reposer les haricots dans ton assiette. »
Cette habitude n’est vraiment pas facile à prendre pour moi, et je me reprend régulièrement.
Mais au final, c’est un exercice plutôt amusant à faire, cela m'apprend quelque part à toujours trouver le côté positif des choses : au lieu de dire « N’enlève pas tes chaussettes ! », je tâche de trouver un conseil, une remarque positive, comme par exemple « ah, je vois que tu sais enlever tes chaussettes ! Je préfère que tu les gardes à tes pieds pour le moment, mais tu pourras les enlever tout à l’heure, quand tu prendras le bain »
Dans ces cas-là, je stoppe physiquement son action et je lui propose de jouer dans une autre pièce.
Je me dis qu'il est normal, à son âge, de ne pas suivre une consigne : son cerveau en pleine construction n'est pas encore mature. Je garde patience en me disant que d'ici une vingtaine d'années, j'aurai oublié ces petits détails et me dirai "mais où est passé mon petit bébé d'amour?". En général, ça me calme et je peux passer à autre chose... !
Et vous, comment avez vous fait pour limiter les négations?
Est-ce que cela a été quelque chose d'évident, de facile?
Est-ce que cela a été quelque chose d'évident, de facile?
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