Je laisse mon enfant me taper car je fais l'éducation positive

Quand Gabriel me tape, il faut que je me retienne de lui montrer ma douleur ou ma colère, parce que ça pourrait le blesser dans son amour propre : il risque de ne plus avoir plus confiance en lui !
Quand Louise jette son assiette pleine de nourriture par terre, je m'empresse de tout ramasser en lui disant que je l'aime, parce que les études montrent que contrarier son enfant peut lui abîmer le cerveau.
Quand Léo hurle et se roule par terre, je ne dis rien, car cela pourrait briser le lien d'attachement parent-enfant et il serait mal dans sa peau une fois adulte.

Ces derniers temps, j'ai l'impression que pour beaucoup de parents (et d'assistantes maternelles? Je ne sais pas), l'éducation positive, c'est lui accorder le plus de choses possible, et éviter les frustrations car elles seraient mauvaises pour son développement.
J'ai l'impression qu'il existe surtout deux catégories de parents : ceux qui pratiquent cette "éducation positive", et ceux "de la vieille école", qui punissent leur enfant lors de bêtise, et à qui "une petite tape n'a jamais fait de mal à personne".
Selon moi, aucun de ces types d'éducation n'aide son enfant.
Pour ceux qui me lisent depuis quelques temps, vous savez déjà ce que je pense de la fessée ou d'autres punitions (mon article ici).
Voici mon opinion sur la nouvelle tendance de cette "éducation positive" (je mets des guillemets, car pour moi elle est carrément négative pour les enfants!) : les enfants élevés dans un environnement laxiste peuvent même développer des comportements impulsifs, avoir du mal à gérer leurs émotions, à respecter les règles sociales et avoir des difficultés dans leurs relations.

Eduquer son enfant avec bienveillance, ça n'est pas le laisser faire tout ce qu'il veut.
Les limites sont TRÈS positives pour l'enfant : encadrer de manière ferme un enfant, tout en respectant ses besoins émotionnels, me semble la meilleure chose à faire pour son développement.
Attention : lorsque je précise "tout en respectant ses besoins émotionnels", ça n'est pas de plaindre son enfant lorsqu'il vient de taper un autre enfant ! Il s'agit juste d'accompagner l'enfant à respecter les règles de la société, sans forcément user de la dévalorisation ou de la peur (punition, violences verbales ou physiques...).
Les enfants aiment les règles, lorsqu'elles sont expliquées calmement et de manière adaptées à leurs stades de développement et leurs âges.

Et certaines règles sont même nécessaires : que feriez-vous lorsqu'un enfant crie et se débat parce que vous êtes en train de mettre sa ceinture de sécurité pour vous déplacer en voiture?
Dans ces cas-là, on applique toujours la même méthode :
- prendre en compte l'émotion de l'enfant, sans utiliser de négation : "Je comprends, c'est enquiquinant de mettre la ceinture"
- rappel de la règle : "Mais tu sais, c'est obligé"
- si on peut, proposer une solution qui pourrait le rendre plus autonome : "Tu passes ton bras par là pour m'aider?"

Et si vous avez peur de froisser votre enfant, ou que ce dernier ne vous aime plus lorsque vous lui posez un cadre éducatif : au contraire !! Tant qu'il se sent respecté dans ses émotions, l'enfant aime être accompagné dans la compréhension du monde.

Et vous, que pensez-vous de l'éducation positive? Pensez-vous que certains parents sont plutôt laxistes ces dernières années?
Et connaissez-vous des assistantes maternelles laxistes ou "de la vieille école"?

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