Personnellement, il y a 10 ans, j'étais une personne assez tourmentée...
Je l'ai dit à plusieurs reprises sur ce blog : je n'ai pas toujours été bienveillante, LOIN de là.
Je viens d'une famille où l'on avait la main leste.
Je ne me rappelle pas avoir eu de punition, mais par contre j'ai vécu, comme beaucoup d'enfants, de la violence verbale et de la violence physique : fessées, claques...
Peut-être un peu plus que beaucoup d'enfants, en fait. Ou peut-être pas.
Pendant très longtemps, je n'ai pas remis en question l'éducation que j'avais reçue : mes parents avaient sûrement eu raison (les parents ont toujours raison... non??), même si je ressentais un malaise, et un grand sentiment d'injustice, plus ou moins refoulé.
[Attention, je ne juge en aucun cas mes parents : ils ont fait comme ils ont pu, avec les ressources qu'ils avaient, l'époque dans laquelle ils vivaient, etc !]
Puis, j'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari.
Une personne calme, apaisante. Truc de fou : il n'a jamais reçu de fessée ! Je ne savais même pas que cela pouvait exister, à l'époque !
A ses côtés, j'ai appris (et j'apprend encore !) à communiquer : cela n'a pas été facile, ni pour lui, ni pour moi (surtout au début) d'exprimer mes émotions sans hurler, crier, dénigrer...
Petit à petit, j'apprends que l'usage de la force est inutile, surtout avec les gens qu'on aime. Que ce soit la force physiques (fessées) comme la force psychologique (chantage, récompenses...).
J'ai également fait une autre rencontre, celle d'une maman maternante et bienveillante. Discrètement, j'observais sa manière d'agir (quôôa?? elle ne punit pas ses enfants?? elle allaite son fils de 2 ans?? ...bizarre !! et pourtant : cette petite famille semblait si paisible !). Quelques discussions, quelques livres gentiment prêtés, sans forcer, juste parce que je le demandais...
Voilà que je découvre le co-dodo, Isabelle Filliozat et la pédagogie Montessori dans la même semaine !
Enfin, j'ai été enceinte. Un véritable bouleversement pour moi : avec mes connaissances fraîchement acquises sur la bienveillance et la parentalité positive, je vois l'éducation que j'ai reçue d'un tout autre regard.
A la naissance de Ptiloup, l'attachement n'a pas été évident à se créer. Je me rend compte aujourd'hui que j'avais du mal à donner ce que je n'avais pas reçu : de la sécurité.
Beaucoup d'émotions refoulées resurgissent : de la colère, du dégoût, de la honte, de la peur...
Comment faire pour ne pas que mon fils, si innocent, si souriant, soit le réceptacle de tout ce fourbi?
Vite ! Il me faut plus de connaissances ! Des livres, des livres et encore des livres... Des blogs. Une thérapie. Des discussions passionnantes avec mon mari. Des remises en questions ô combien douloureuses.
Mais au final, mes enfants en valent mille fois la peine. Grâce à eux, je grandis, je mûri, j'ai découvert plein d'astuces pour me sentir mieux dans mes bottes, et je me sens pleine de gratitude lorsque je pense à tous les efforts et à tous les progrès que je fais pour ma famille !
Et pour vous, qu'est-ce qu'il vous a amené à devenir "bienveillant-e"?
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