D’habitude, j’évite ce sujet, mes réponses sont évasives… Pas envie de parler du fait que je pratique le co-dodo, et/ou que Ptiloup ne fait pas encore ses nuits. Mais là, je ne sais pas pourquoi (la fatigue, peut-être ?), j’ai lâché qu'il ne fait pas encore ses nuits.
Evidemment, les réactions n’ont pas tardé à fuser : « Mais c’est parce que tu dors avec lui », « Comment ça ??! Mais laisses-le se rendormir seul ! » (Sous-entendu : même s’il pleure, ne réagit pas, car comme tous les enfants, ton fils est un tyran), « Arrête l’allaitement », «Il faut lui fixer des règles, à ce petit », etc.
Des conseils, des conseils et encore des conseils. Que je n’ai pas demandés.
Et derrière ces conseils, peut-être de la peur, ou des préjugés : l’allaitement, après un an, c’est malsain… le cododo, c’est bizarre… ils vont en faire une chochotte… ils se laissent marcher dessus par un enfant de un an...
Sûrement trop polie, je n’ose répliquer. J’acquiesce poliment lorsqu’on me sort les habituels conseils. J’ai peur de polémiquer, de blesser, en argumentant.
Comment leur dire à quel point l’allaitement est beau ?
Comment leur décrire la sensation d’un petit corps chaud et doux blotti contre moi, la nuit ?
Comment leur expliquer que, si Ptiloup était dans sa chambre, je serais obligée de me lever à chaque réveil ? Qu’il se réveillerait également complètement ? Qu’il vaut donc mieux que ses micro-réveils soient courts, qu’il trouve mon sein pour retourner dans un sommeil paisible, sans me réveiller ?
Comment leur montrer qu’au final, deux petits réveils, ce n’est pas grand-chose, à l’âge de Ptiloup ?
Au final, je leur ai juste dit que Ptiloup souffre de RGO, que se sont les régurgitations qui le réveillent (et que le lait qu'il boit pour se rendormir a des vertus apaisantes et cicatrisantes).
Cela est vrai pour mon fils, mais je ne vois pas d’inquiétude à avoir lorsqu'un enfant se réveille encore plusieurs fois dans la nuit à cet âge, loin de là !
Que ce soit le co-dodo, les purées maison ou en pots, l’âge où notre enfant devient propre, ou lorsqu’il marche seul, etc.
Laissons nos enfants aller à leur rythme.
Et surtout, abstenons-nous de juger la parentalité des autres : chacun fait ce qu’il croit être le mieux pour lui et son enfant…non ?
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