Cette phrase, je me la suis dite lorsqu'on m'a annoncé qu'on allait apprendre à réaliser un change, lors de ma formation initiale pour être assistante maternelle.
Pas compliqué? Peut-être. Mais cela reste toutefois un geste plein de sens, de nuances et de délicatesse...
par détecter que la couche est pleine.
Comment faites-vous, chez vous?
Perso, j'essaye d'éviter de renifler la couche des enfants, parce que je ne trouve pas cela très élégant (voire peut-être humiliant pour eux)... Le mieux, je pense, c'est de baisser un peu le pantalon, et de décoller légèrement la couche de la cuisse.
Respecter l’intimider et intégrité de l'enfant est important. C'est pour cela que j'évite de crier haut et fort : "Tu as un gros caca qui puuuue ! Viens, on va changer la couche !"
J'imagine que, même s'il est petit, même s'il ne le dit pas, cet individu peut se sentir vexé par des paroles ou gestes maladroits.
Ainsi, je préfère lui signaler discrètement, en me mettant à sa hauteur. J'ai remarqué que les enfants écoutent mieux lorsqu'on se met à leur hauteur : ils peuvent mieux voir nos expressions sur le visage, entendre nos mots... et (je pense) se sentent plus respectés en tant qu'individus.
Pareillement, lors du retour du change, je reste discrète et ne fais pas de commentaires désobligeants ("oh je te raconte pas l'odeur !" etc... même si parfois, je le pense très fort ^^)
J'évite les phrases type : "On va changer les fesses" ou "Je vais te changer" : les fesses restent les même, et l'enfant aussi !! C'est la couche souillée qui est changée !
J'essaye d'éviter également les "on" (On va te changer la couche, on enlève le pantalon...)... mais parfois, j'oublie, ça n'est pas encore un réflexe pour moi.
Personnellement, j'aime décrire à l'enfant chacun de mes gestes, lors du change, et pourquoi je fais ces gestes.
En effet, cet acte très intime mérite des explications, et ce, à chaque fois.
Je lui explique que je le pose sur le matelas à langer, que je vais lui enlever le pantalon, déboutonner le body, etc. Il anticipe ainsi chacun de mes mouvements, et j'imagine que cela peut le rassurer sur ce qu'il va arriver.
Je m'adresse à lui avec douceur et franchise : je ne parle pas de "zizi", ni de "zézette", mais bien de pénis et de vulve (à ce propos, je vous suggère un blog intéressant sur le sujet de la sexualité des enfants : ici)
En effet, cet acte très intime mérite des explications, et ce, à chaque fois.
Je lui explique que je le pose sur le matelas à langer, que je vais lui enlever le pantalon, déboutonner le body, etc. Il anticipe ainsi chacun de mes mouvements, et j'imagine que cela peut le rassurer sur ce qu'il va arriver.
Je m'adresse à lui avec douceur et franchise : je ne parle pas de "zizi", ni de "zézette", mais bien de pénis et de vulve (à ce propos, je vous suggère un blog intéressant sur le sujet de la sexualité des enfants : ici)
J'essaye tant que possible de faire des gestes doux : j’enlève les vêtements avec délicatesse, et je ne soulève pas l'enfant par les chevilles ! Je préfère le tourner légèrement pour mieux le nettoyer.
Lorsqu'il est plus grand, je réalise le change debout si l'enfant le souhaite, même si cette position est alors moins confortable pour moi : plus autonome et maîtrisant de mieux en mieux ses gestes, il apprécie participer à ce moment à sa façon (en enlevant le pantalon, la couche, etc.).
Prochain article sur le sujet : le change d'une couche selon la pédagogie Pikler-Loczy !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire