La propreté acquise en une semaine : c’est possible !!

T’as vu un peu ce titre accrocheur? C’est pas la classe, ça?
Ce titre me fait penser à deux choses :
– oui, un enfant peut tout à fait être « propre » en une semaine… et même du jour au lendemain… (lis-donc la suite de cet article époustouflant !)
– je déteste le mot « propreté », bien que je l’emploi régulièrement par réflexe. Je préfère le mot « continence ». Un enfant peut tout à fait être propre sur lui, tout en étant incontinent, n’est-ce pas?apprentissage-proprete-chez-enfant-1Donc : oui, un enfant peut tout à fait être continent en un claquement de doigts !

Je vais te faire un parallèle, tu vas vite comprendre : Est-ce qu’un enfant peut arriver à marcher sans qu’on l’aide, sans qu’on le lui apprenne? Ou bien doit-on l’entraîné un certain nombre de minutes – d’heures?! – par jour pour qu’il apprenne à le faire? Mon article sur la motricité libre t’apportera sans doute quelques éléments de réponse !
Pour la continence, c’est pareil : une fois qu’un enfant se sent prêt, aussi bien dans son développement physique qu’au niveau psychologique, il peut être propre du jour au lendemain.
La continence est une acquisition, et non un apprentissage.
Les enfants n’ont qu’une seule envie : devenir autonome. Ressembler à ces grandes personnes, qui semblent pouvoir faire tout ce dont elles ont envie.
Que ce soit pour faire un gâteau, marcher, communiquer, lire… les enfants ont
envie besoin de nous imiter. Même quand il s’agit de faire pipi et caca.
Ok, ok, mais pour nous, parents, ça n’est pas facile d’attendre que notre enfant soit prêt ! Nous avons beaucoup de pression :
– il faut que notre enfant soit continent pour aller à l’école
– pour des raisons financières (bah oui, les couches, ça coûte cher !)
– pour des raisons pratiques (changer les couches, ça prend du temps… un temps que l’on préférerait investir dans autre chose)
– la belle-mère ou la voisine nous fait des remarques (« Ah? il n’est pas encore propre? MachinTruc a été propre à l’âge de 14 mois ! Tu es sûr que tu t’y prends comme il faut? Tu as déjà essayé ceci? »
etc.
Oui mais voilà : nous sommes les parents, ce qui signifie que nous sommes des ADULTES. Nous avons les capacités de serrer les dents, de prendre le dessus. De ne pas mettre toute cette pression sur le dos de notre enfant. Après tout, ce n’est qu’un enfant : il aura toute la vie devant lui pour avoir des comptes à rendre aux autres !
Autant suivre son rythme pendant encore quelques mois (quelques années…), non?
Pour certains enfants, la continence viendra petit à petit. D’autres iront aux toilettes du jour au lendemain.
Pouvons-nous, cependant, les encourager?
Oui, bien sûr, à condition (je pense) de respecter leurs rythmes et leurs sensibilité.
Voici quelques petites astuces pour éveiller l’intérêt des enfants à la continence :
  • Evidemment, je vous conseille de commencer par acheter un pot et/ou un rehausseur avec un marche pied. Personnellement, je préfère choisir quelque chose d’épuré : pour moi, le pot ne doit pas ressembler à une voiture, ou à un animal (donc pas de volant, de boutons qui font de la musique ou qui clignotent), de manière à ce que l’enfant comprenne bien à quoi sert cet objet mystérieux ! Vous avez les modèles du site Ecopitchoun (entre autres), qui sont, parait-il, ergonomiques… mais je ne les ai jamais testé, donc je ne peux pas vraiment vous les conseiller ! Nous avons un modèle tout simple de chez Ikéa, ainsi qu’un réhausseur acheter à Carrefour. Parents d’un petit garçon, je vous suggère juste d’acquérir un pot/rehausseur donc le devant a une bosse assez haute, de manière à ce que le pipi aille bien dans le pot, et non par terre ou sur les murs (… ou dans votre visage si vous êtes juste en face !).
  • Nous pouvons lire des histoires sur le pot, le caca, le pipi… Il en existe des centaines, voici les livres que j’ai trouvés les plus intéressants pour les enfants. Je pense que les livres sont « LE » support pour arriver à parler de sujets sensibles aux enfants, en employant leur langage.
  • Laissons de temps en temps la porte des toilettes ouvertes. Les jeunes enfants sont fascinés par ce que l’on fait dedans ! C’est un véritable moment d’observation et d’apprentissage, pour eux. « Tu fais encore caca?! Pipi aussi? Pourquoi on fait pipi? Ca sent pas bon. Regarde le playmobil dans la voiture bleue ! Et pourquoi tu pètes pas? » Divertissement assuré !
  • Plus sérieusement, nous pouvons profiter de ces moments pour expliquer à nos enfants des petites choses simples : la couleur du caca, pourquoi les adultes ne portent pas de couche, etc. Les enfants ne sont pas du tout gênés par ces thèmes-là, au contraire : ils se montrent en général très intéressés par le sujet !
  • En les respectant, c’est à dire en ne se moquant pas de certaines questions qui nous paraissent incongrues, nous leur montrons qu’ils peuvent compter sur nous, que nous serons toujours là pour répondre à leurs interrogations. Afficher l'image d'origine
  • Les spécialistes parlent beaucoup de la maturation des sphincters : en effet, l’enfant est prêt à être continent d’un point de vue physiologique lorsqu’il est capable de monter et descendre les escaliers seul, ce qui arrive souvent aux alentours de 24 mois. SAUF que cela ne suffit pas : il faut également que l’enfant soit mûr d’un point de vue intellectuel (qu’il puisse vous faire comprendre que les couches, au final, l’embêtent plus qu’autre chose, etc) et affectif (qu’il retire une certaine fierté d’aller sur le pot, de grandir).
    Plein de choses sont donc liées à cet acquisition.
    Un enfant qui est sur le point d’être continent sera très intéressé par ce qu’il se passe dans les toilettes, il voudra porter des culottes « comme les grands », il essayera d’enlever sa couche seul, etc. Mais, là aussi, tout dépend des enfants !
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    Je vous cite un exemple : vers ses 12 mois, Ptiloup adorait déjà venir me regarder faire pipi. Un jour, je lui ai acheté un pot… et ô surprise ! il a directement compris comment s’en servir, et était très motivé . Je me rappelle qu’il l’avait pris des toilettes, où il était rangé, me l’avait amené en plein milieu du salon, et s’était assis dessus : on ne pouvait pas faire plus clair, comme demande ! Il s’est donc servi du pot avec beaucoup de plaisir jusqu’à… notre déménagement. Je pense que le stress et tout ce changement lui a un peu coupé l’envie d’aller sur le pot. Nous avons repris en douceur l’utilisation du pot avant ses 3 ans.
  • Certaines personnes conseillent de profiter de l’été qui précède la première rentrée des classes pour mettre son enfant tout nu pendant quelques semaines, afin qu’il acquiert la propreté : sentir des selles ou de l’urine couler le long de ses jambes le dégoûtera bien vite de l’incontinence. Cela marche apparemment bien, mais je préfère (de loin) la méthode douce, qui consiste à attendre le moment où l’enfant montre que ça y est, il se sent prêt : quelle fierté il aura lorsqu’il fera pour la première fois un pipi sur le pot, de sa propre initiative !!
  • Nous sommes souvent tentés de comparer le moment de la continence de nos enfants avec nos aînés ou la fille du voisin… mais nous savons bien qu’il faut éviter, car chaque enfant à son propre rythme (comme pour l’acquisition de la marche) : cela ne servirait qu’à rajouter une pression supplémentaire à l’enfant, et à l’humilier…
  • Pour info, les enfants qui portent des couches lavables acquiert la continence plus tôt que ceux qui portent des couches jetables.
    Autre info : connaissez-vous l’HNI? Pour plus d’infos, c’est par ici !
  • Le jeu peut être une bonne manière de rassurer les enfants sur ce qu’il se passe sur le pot. Voici un exemple de jeu tiré du livre « Développer le lien parent-enfant par le jeu » d’Aletha Solter (moins de 20€ ici) : l’adulte prépare de la pâte à modeler marron (ou de la pâte à sel, colorée avec des épices, type cannelle), puis prend un gros  poupons, et dit « Regarde, Poupon va faire caca sur le pot ! ». L’enfant sera interloqué, puis très amusé, de voir un boudin marron au fond de son pot ! Quel plaisir de pouvoir y toucher, de jouer avec, d’ailleurs !

  • Certains enfants sont assez angoissés à l’idée de faire des selles dans le pot ou dans les toilettes : ils ont l’impression qu’une petite partie d’eux-même s’échappe de leur corps, et/ou ne comprennent pas forcément bien pourquoi après tant de compliments sur leur si beau caca, on le jette avec la chasse d’eau !
    Tous les jeux qui utilisent la boue, l’argile, la pâte à modeler marron etc. sont de bons supports pour permettre à l’enfant de décharger ses frustrations, et apprivoiser ses inquiétudes !
  • Evidemment, nous éviterons de faire tout un plat des accidents de parcours, et des éventuelles régressions : cela peut arriver, et les enfants auront alors surtout besoin d’être rassurés.
  • Et pourquoi ne pas aménager un petit coin spécialement pour le pot? Ce coin pourrait être dans les toilettes… ou pas ! Un petit tapis pour ne pas avoir froid aux pieds, un pot, du papier toilettes, une corbeille avec quelques livres disposés dedans.station de pot



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