"L'enfant" de Maria Montessori

Quand on découvre la pédagogie Montessori, il est tentant de commencer à lire un livre sur les activités à faire avec son enfant (exemple : 60 activités Montessori à faire avec mon bébé, dont je vous parlerai prochainement).
Pour ma part, je trouvais important de découvrir cette pédagogie en lisant les écrits de celle qui la créée : Maria Montessori.

J'avais donc commencé par lire "L'enfant".
Bien que je n'avais pas accroché avec le style d'écriture de Maria Montessori, j'avais été impressionnée par sa vision, son empathie, avec les enfants.
Ce livre m'avait ouvert l'esprit sur toutes les difficultés que les enfants rencontrent pour s'adapter au monde, à notre monde d'adultes.
Même si leur statut commence à changer, les enfants, dés leur naissance, doivent faire des efforts incroyables pour s'acclimater à notre société.
Montessori assistante maternelle
Maria Montessori prend, notamment, l'exemple de la naissance : après un accouchement (événement ô combien éprouvant, tant physiquement qu'émotionnellement), la femme reste alitée pendant quelques heures, tandis que le bébé, éreinté, choqué, est manipulé au bon vouloir des adultes.
Dans ce livre, elle parle également des périodes sensibles : durant ces moments passagers, l'enfant a des capacités décuplées pour apprendre un certain "caractère" : l'ordre, le langage, etc. Passée cette période, ce caractère s'acquerra plus difficilement.
Maria Montessori décrit son expérience dans sa première Maison des enfants, en 1906 : l'ambiance, le rôle de l'adulte, le libre choix et la répétition des exercices...
J'avais été notamment très surprise d'apprendre que les jouets, d'après MM, sont inutiles.
Enfin, il est traité des conséquences et blessures des enfants, souvent causées par le comportement des adultes : peur, manque de confiance en soi, mensonge...

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Voici le passage que j'ai préféré de ce livre (rien que de le lire, j'en ai la chair de poule) :
" On m'a parlé d'un homme qui vivait dans l'obscurité la plus profonde; ses yeux, comme du fond d'un abîme, n'avaient jamais vu la plus légère clarté.
On m'a dit qu'un homme vivait dans le silence : jamais le bruit le plus imperceptible n'avait atteint son oreille...
J'entendis parler d'un homme qui vivait immergé dans l'eau : une eau d'une étrange tiédeur; et qui, brusquement, sorti à l'air dans les glaces.
Il déploya ses poumons qui n'avaient jamais respiré (les supplices de Tantale seraient mince en comparaison...) mais il sorti victorieux. L'air détendit d'un trait ses poumons repliés depuis toujours, et alors, l'homme cria.
Et l'on entendit sur la terre une voix tremblante, que jamais on n'avait entendue, sortant d'une gorge qui n'avait jamais vibrée".


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