Je ne souhaite pas, toutefois, devenir laxiste, puisque, dans ce cas-là, mes propres besoins ne seraient pas respectés.
Y a-t-il un juste milieu? J'aime le penser.
La bienveillance est si dure, parfois !
Les enfants visent instinctivement là où ça fait mal, où c'est fragile. Ils ont l'art de nous pousser dans nos retranchements, et j'avoue que mon idéal de bienveillance n'est pas tous les jours facile, pour moi !
- 1) Parler "vrai" : si je suis fatiguée et que Ptiloup me demande trop par rapport à ce que je peux lui proposer aujourd'hui, je ne vais pas parler de lui ("Pfff t'es fatiguant aujourd'hui !"), mais au contraire, je vais lui dire comment je me sens ("Je suis fatiguée aujourd'hui... Je suis déçue de ne pas pouvoir jouer avec toi, mais j'ai besoin de temps pour moi").
En cas de bêtise, là aussi, je parle de mes émotions : "Quand tu jette mon téléphone par terre, ça me met TRES en colère."
Par exemple, si Ptiloup renverse de l'eau, involontairement ou pour rigoler, je prend un air catastrophé et dit "oh non ! de l'eau est tombée par terre ! Tiens, voilà une éponge !" lui demande de passer l'éponge sur la flaque d'eau, et de ranger son verre d'eau.
Je rappelle par la suite la règle, de manière positive : "L'eau reste dans le verre, ou sinon tu peux la boire". Ainsi, je lui montre ce qu'il peut faire (et non ce qu'il ne peut pas faire, car, à son âge, il n'est pas en capacité de comprendre la négation).
Les gestes, à son âge, sont encore maladroits pour réparer une telle bêtise, je dois souvent passer discrètement derrière, mais l'important est de l'impliquer dans la réparation de son acte.
J'ai remarqué que si je lui demande de réparer sa bêtise mais que je crie (car oui, cela m'est déjà arrivé...), il semble presque "bloqué", comme pétrifié, et ne répare donc pas sa bêtise, jusqu'à ce que l'ambiance se calme. Avec de l'humour, il se plait à la réparer, par contre (évidement, j'utilise l'humour au cas par cas, selon les bêtises, et ma patience).
- 3) Selon la situation, reprendre contact avec l'enfant : se mettre à son niveau, le regarder dans les yeux calmement, lui prendre la main, le réconforter... agir avec empathie ! Même si, j'avoue, on en n'a pas vraiment envie sur le moment.
- 4) Prévenir les crises etc : faire des exercices de yoga en famille, fabriquer un bocal de la colère, aménager des moments de calme dans la journée, faire des petits massages, et éviter les situations où les crises pourraient survenir : faire les courses hors des périodes de pointe, enlever les objets fragiles de la maison, etc.
- 5) En cas de grosse crise, d'émotions trop fortes, lorsqu'on n'arrive plus à entendre ce que son enfant a à dire, ne pas hésiter à s'isoler : dans mon cas, je vais boire un grand verre d'eau, je souffle un bon coup, et me revoilà (presque) sereine !
-5) Ecrire les règles de la maison, ou des lettres à son enfant (même s'il ne sait pas lire). Nous avons affiché, il y a peu, un règlement intérieur (composé de trois règles, pour commencer : on ne frappe pas les autres, on ne se frappe pas soi-même, et on n'abîme pas les objets), que l'on complétera sûrement au fil des mois. J'ai également scotché une affiche sur la porte de notre chambre, pour que Ptiloup respecte cet espace dans la journée (la petite C., 6 mois, que j'accueille depuis deux semaines, y fait ses siestes). Voici le contenu de cette affiche : "Cher Ptiloup, nous prêtons notre chambre à XX pendant la journée. Le soir et la nuit, tu peux y entrer autant que tu veux. Nous t'aimons très fort. Signé : Maman et Papa".
J'ai trouvé ces idées dans le livre de Faber et Mazlish : "Frères et Sœurs sans rivalité" (je vous en parlerai sûrement dans un prochain article, parce que ce livre est en train de devenir ma bible !).
-6) Chercher les véritables besoins de l'enfant : parfois, il arrive à Ptiloup de piquer une crise sans que je n'y vois de raison explicable. J'aurais rapidement tendance à appeler cela un "caprice"... mais, en cherchant, je découvre que, le matin, il a vécu une frustration, qui ne ressort que maintenant.
-7) S'adapter à la situation, céder : parfois, je fixe une règle (exemple : "ne sort pas les casseroles du placard lorsque je suis en train de cuisiner")... pour me rendre compte par la suite que cela n'est pas si grave que ça, que ça l'occupe, que c'est sans danger... et je cède donc... Pas très crédible donc, du coup il faut que j'apprenne à réfléchir à la situation dans son ensemble avant d'énoncer une règle !
-8) Enfin, ne pas oublier que ce n'est "que" un enfant : son cerveau n'est pas encore mature, ce qui explique son comportement parfois "primitif". Personnellement, me rappeler de cela m'aide à être plus patiente et compréhensive envers mon fils. J'essaye de me mettre le plus à son niveau, d'être plus tolérante avec ses émotions... tout en mettant des limites !
Pour conclure cet article, voici une image sur laquelle je médite depuis peu :
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