La rencontre avec les parents

Lorsqu’on est assistante maternelle, il y a un moment que l’on rencontre forcément, avec un léger (voire un gros) trac : la rencontre avec les parents !

Le contact va-t-il bien passer avec l’enfant? Avec les parents? Les parents ont-ils des « exigences » irréalisables selon nos propres moyens? Vont-ils correspondre à nos propres critères de sélection?

Autant de questions qu’il va falloir aborder, des points sur lesquels il va falloir s’ajuster…

Voici les points qui me paraissent les plus importants pour cette première rencontre :

• Les présentations : les parents, l’enfant, ma famille, moi, mes formations, mon domicile… il y a beaucoup à dire ! J’essaye de faire le plus concis possible, de manière à ce que chacun ait le temps de parler.

• Le contact avec les parents : c’est la chose la plus essentielle, selon moi ! Beaucoup d’assistantes maternelles vous le dirons : si ça ne passe pas, ce n’est pas la peine d’insister.
  Ont-ils beaucoup d’exigences? Des inquiétudes particulières? Des questions? Connaissent-ils le métier d’assistante maternelle?
  Il va falloir les rassurer, tout en restant soi-même.

• Le contact avec l’enfant : là, il y a moins de souci ! Personnellement, je n’ai jamais rencontré, lors de ces entretiens, le moindre souci avec les enfants.
  D’ailleurs, j’explique en général aux parents qu’ils ne sont pas obligés de me poser leur enfant dans les bras : en effet, il faut du temps pour que chacun fasse connaissance avec les autres, et je pense que prendre l’enfant dans les bras n’est pas forcément la meilleure méthode pour faire connaissance avec lui, et pour mettre en confiance les parents. 

• Les exigences des parents : parfois, elles sont nombreuses, et c’est normal ! Ils me confient la chair de leur chair, la personne qui est la plus précieuse pour eux !
  Parfois, ils ont beaucoup d’inquiétudes. Il ne faut pas que je les juge : chacun a sa propre histoire, sa propre relation avec son enfant… Je les écoute au mieux, mais émet mes réserves, lorsque leurs demandes me semblent pas réalisables.
  Par exemple, si un parent me demande de punir un enfant, ou de le laisser pleurer pour qu’il s’endorme, cela me serait tout simplement impossible ! Pour autant, je n’enverrais pas balader les parents : il faut que je reste professionnelle avant tout, que je leur explique que, par exemple, les études montrent que laisser pleurer un enfant nuit à son développement, etc.

• Mon projet éducatif : nous le voyons de long en large. Correspond-il à ce qu’ils imaginaient qu’on leur proposerait pour l’accueil de leur enfant? Motricité libre, langage signé, bienveillance, pédagogie Montessori… j’imagine que, pour la plupart des parents, ce projet éducatif sort de l’ordinaire ! Là aussi, il va falloir expliquer, rassurer…
  Nous parlons également du rythme des enfants accueillis, des sorties et activités que j’organise, etc.
  Pour qu’ils puissent mieux se repérer dans le futur accueil que je leur propose, je leur remet un livret éducatif, dans lequel j’ai noté tout ce qu’ils doivent savoir sur mon projet pédagogique, ainsi que sur les démarches administratives à faire (versement du salaire, PAJE…), ainsi qu’un petit questionnaire pour mieux connaître leur enfant : ils me le remettront si nous signions le contrat ensemble.

• Mes propres exigences, même si je pense ne pas en avoir beaucoup : la ponctualité pour le versement du salaire, de respecter l’intimité de ma famille, et de la considération et de la confiance pour le travail que je fais. – Le salaire, justement, est abordé : salaire net, indemnités d’entretien, et (facultativement) indemnités de repas. Parfois, les parents tente de négocier le salaire, mais je reste ferme : devenir assistante maternelle a beau être une vocation, c’est désormais un vrai métier, un vrai savoir faire… et tout métier mérite salaire !

Et vous, chères collègues, y a-t-il des points qui vous paraissent primordiaux, lors de ce premier entretien?
Avez-vous vécu des anecdotes amusantes?